« We all have a story »
°o Je suis une femme insupportable, jeune fille de bonne famille je suis belle, intelligente, j'ai toujours tout eu pour moi et je ne vois pas pourquoi cela ne continuerait pas. Je suis celle que tout le monde désire envie et jalouse, celle que tout le monde aime, mais aussi celle que tout le monde déteste, parce que l'on m'envie, l'on me jalouse et me désire. Je veux tout et tout de suite, je suis une peste et je le sais. Je suis belle et je le sais, je suis intelligente et cela peut souvent vous surprendre, et je le sais. Je suis une Ô Sade, sans doute la pire, sans doute la mieux. Je suis sans faille, sans regrets et sans craintes.
Vous m'adorez, ne dites pas le contraire.
Malgré votre haine..Que de passions...
o°▄
L'enfance Je suis née un matin de décembre, le 13. Normalement j'aurai dû naître en début février, autour du 13 là aussi. Mais évidement avant même d'être née je vous l'ai dis j'avais déjà mon caractère. Bien trop impatiente, j'ai voulu ouvrir mes yeux sur le monde deux mois avant. Toute petite et frêle mais malgré tout assez forte, j'ai passé six semaines à l'hopital. Déjà à ce moment ma nourrice venait plus me voir que mes parents.
C'est pas grave, j'avais l'argent, la class, le nom et la beauté pour combler l'absence d'affection.
Enfant pourrie gâtée, née avec une cuillère en or dans la bouche, je n'ai jamais manqué de rien. À l'âge de six mois à peine je frappais ma nurse avec mon hochet en platine pour avoir mon biberon et en boire sans faire une seule tache sur ma bavette de luxe. Je faisais partie des bébés les plus riches de New-York, si ce n'est même des Etats-Unis. Une grande famille que les Ô Sade, anciens anglais qui des générations plus tôt étaient français et encore plus tôt se trouvaient autrichiens. On voyage on voyage, et l'argent augmente. C'est plaisant non?
Malgré un manque de présence, je n'ai pas manqué d'amour, on me le témoignait par des tonnes de présents et au contraire de tous ces stupides et pitoyables niais qui pouvaient se plaindre du manque d'affection lié à la fortune, je m'en accommodais très bien. Les parents ça vous énerve, les cadeaux ça vous amuse.
En grandissant j'appris plus vite à réciter toutes les grandes marques existante que les 50 ou 52 Etats-Unis d'Amérique.
En toute enfant pourrie gâtée qui soit, j'ai grandi colérique et exigeante, pour le plus grand bonheur de mes parents qui faisaient de moi une parfaite petite demoiselle de riches. Insupportable, donnant presque l'envie à mes domestiques de se suicider, j'étais sans doute la pire des demoiselles de mon âge. Mais pourtant, auprès de mes parents je pouvais me comporter comme un ange, et encore mieux lors de dîner mondains auquel je fus conviée à partir de dix ans.
Une enfance très agréable pour moi, comblée pour mes parents qui en plus d'avoir le bijoux de leur vie pouvaient m'exhiber aux réceptions, gala de charité et dîners mondains des plus grand de ce monde. Mon père était le principal actionnaire du Titanic. S'il a coulé, c'est parce que la jalousie des autres a dû déclencher les foudres du ciel. Encore faut-il que je crois en ce dieu.
Oh mais j'oubliais. Que faisons nous de Nate? Oui Nathaniel..Mon grand frère.. de cinq ans mon aîné, Nate était un jeune homme aussi craquant que sa soeur.. et faisait tomber toutes les filles à à peine quinze ans. Mais inutile d'en dire trop sur Nate, bien que je l'adore, je n'aime pas tellement que l'on parle d'une autre personne que moi.
Et puis, il est mort maintenant.
▄
Adolescence et âge adulte :L'adolescence..Ahh moment délicat, on y sombre parfois dans la drogue, l'alcool ou les affaires malhonnêtes, ces enfants de riches abandonné et en manque d'amour découvrent leur libido et les joies des soirées arrosée, finissent par faire la une des journaux et se retrouvent aussi bas que les manants, la populasse d'Oliver Twist.
Tout faut! Je suis une Ô Sade, et avec une volonté de fer on ne dérape pas comme ça. Ou bien on le fait de temps à autre comme mon frère, qui lui n'hésitait pas à profiter des orgies de ces musicall décadents. Mais personne ne le savait vraiment.
J'aurais pu faire ça, dans le plus grand des secret, mais non, ce qui m'intéressait était plus réjouissant. Le pouvoir, la notoriété..être la seule et l'unique. Je m'acharnais donc avec beaucoup de facilité à être la meilleure dans tout, j'ai excellé dans mes études, pour finalement les abbandoner alors que beaucoup de ces manants des rues rêveraient d'aller à l'école. Je me suis dirigée vers la mondanité pour être la plus en vue des jolies dames de la société new-yorkaise des années 20. Dons de charités, mesquineries par derrière, j'ai très vite appris à manier le mensonge et l'hypocrisie. Aux yeux de tous j'étais la meilleure, un exemple. Je n'étais qu'un poison caché sous une apparence pure, naïve.
Mais oui c'est agréable d'être adulé et envié par tout un tas de gens..Même si les trois quart vous crachent dans le dos par jalousie vous êtes imparable. C'est le must^^.
▄
La morsure :Dans les années 20, forte de mes 18 années de vie. Je faisais à mon tour les bars et music-Hall à la recherche de quoi m'amuser, de cotillons et de jupes à fanfreluches. Je buvais, le cachais, tenais fort bien l'alcool, le cachait que plus, dansais, mais en cachait le lieu, draguais, plutôt mourir que de l'avouer à mes parents, et m'amusait à taper de l'homme saoul avec mon sac à main. J'étais avide de tout découvrir et de tout tenter, pour rentrer comme une fleur à la maison ni vu ni connu en passant par la fenêtre et l'arbre du jardin. Les années 20 étaient les années folles, période du grand boum de tout et du grand crash des mœurs, je me jouais de choquer les mamies et d'exciter les hommes mariés avec une certaine folie. Habillée de robe tube à franges et de bandeau de velours autour de ma jolie frimousse, je me trémoussais comme personne sur la piste, perchée sur mes hauts talons, avant de trinquer au ponch et de rentrer en fous rires.
Seulement le music hall et le cabaret finit par me monter tellement à la tête que je n'y voyais plus les dangers, taper sur les hommes saoul avec mon sac à main était un jeu non pas une défense et me retrouver poignet liés par des mains et un visage souriant me faisais me tordre de rire à grand renfort de champagne.
Une fois mon père vint me chercher au cabaret pour me sortir de là à grand renfort de coups de pieds au cul. Peine perdue puisque je fit le mur, ou plutôt l'arbre le lendemain. Pour ne jamais revenir. j'étais jeune, séduisante, amusante, pleine de vie et de folie. j'aimais jouer, cela se voyait, j'aimais rire et me plaisais à martyriser cette pauvre Ilda Garden qui finissait la soirée en pleurant face à mes remarques pointues. Mes lèvres rouge sang se tordaient de rire dans un grand bruit d'opéra pour attirer les regards de ces messieurs et la jalousie de ces dames. Un seul regard resta sur ma frêle silhouette. Lui.
Un peu atteinte par le ponch et le champagne il n'eut pas de peine à me mener dans ma chambre à l'étage de la grande salle du cabaret. Au petit matin, les rideaux fermés, je me suis réveillée dans une chambre inconnue, un peu étourdie par l'alcool et en tenue d'Êve sous les draps. J'ai commencé à m'énerver, refusant de me donner ivre à n'importe qui bien que ma fleur m'ait quitté depuis plusieurs années. Et puis cet homme s'approcha de moi doucement, me rassurant et me faisant taire d'un doigt sur mes lèvres carmin.
« Ne t'en fais pas, je n'ai admiré ton corps que de mes yeux petite perle. Je préfère ne pas glacer cette peau de pêche.. »
je n'avais pas bien saisit dès le départ ce que voulait dire cet abrutit qui s'était permis de me déshabiller comme ça. J'ai voulu le frapper avec mon sac, sans succès, puisque qu'il m'a maitrisée d'une seule main. Sa force était incroyable.
J'ai très vite compris à qui j'avais affaire. Je n'en ai pas eu peur. Je n'avais peur de rien, et donc pas le moins du monde d'un vampire. Il m'a tout expliqué, y compris le fait qu'il m'avait suivie depuis une brève rencontre lors d'une autre soirée, ailleurs. Que mon odeur l'avait séduite, vous savez, lorsque une odeur vous marque au point de vous faire oublier le reste.. Pourtant, il avait tenu.. Je n'ai jamais rencontré de vampire aussi tenace, résistant à l'appel du sang.. Nous avons partagé bien plus qu'une rencontre, une année.. sans se priver de contacts charnels. Il a tenu, jusqu'à me proposer la transformation.
J'en étais folle. Complètement folle. Et cette puissance qu'allait me donner la vampirisation me rendait folle. J'ai tout de suite accepté.
Deux canines se sont d'abord plantées dans mon cou. L'instant avait été fou, perturbant, inoubliable, une impression de chute, comme si le lit s'ouvrait sur le sol de notre chambre. Et de cette peau de pêche il avait fait nacre, de ce regard vif il avait fait une mortelle menace, de ces dents acidulées de champagne il avait fait des canines.
Mortelle devenue immortelle, il m'a tout appris. La vie, la mort, le soleil, la chasse, la traque.
Seulement. Quelque chose en moi s'est rompu peu après. Il avait goûté à mon sang. N'avait plus rien à découvrir d'autre en moi. Il a trouvé une autre femme, une autre odeur. Il est repartit traquer quelqu'un d'autre.
Il m'a brisé ce coeur qui ne battait déjà plus. Mon amour pour lui s'est changé en haine. Ma force en détermination sans limites. Je suis devenue si rageuse de cette trahison que mon niveau, mon importance a battu celle de tout vampire que je connaissais. Je suis devenue un exemple pour les traqueurs, un exemple à suivre, comme à ne pas suivre côté sentiments.
Je n'en éprouve plus qu'un, celui de la trahison de cet homme.
Cet abandon m'a rendu plus forte et plus dangereuse que jamais.
J'ai alors, après plusieurs dizaines d'année, choisit de venir dans cet endroit on l'on m'avait vanté le temps agréable, pour un vampire bien sûr. Là où on avait repéré pour la dernière fois la présence de mon ancien amant.